Suite des retrouvailles...
-« Oh, ben, moi je suis partante tu sais… ! ».
Je crois vraiment que y a des gènes d’envie de s’évader comme ça.
Car elle n’a jamais été une femme d’intérieur mais d’extérieur. Moumoute est assise sur sa chaise et m’annonce qu’elle a oubliée s’est dents. Gloups ! Je viens de commander une entre-côte…lol
On discute un peu de moi et de ma petite famille. Mais elle est en train de se plaindre …dire que la vie quand t on est vieux et qu’on ne peut plus marcher et plus voir s’est triste. Plus personne ne vient me voir… me dit elle.
Je sais très bien que sa fin de vie est difficile surtout du a ses enfants…sans compter ma mère. Elle a beaucoup de défaut mais je peux dire qu’elle s’occupe super bien de sa mère. Moi, je ne serais pas capable d’en faire autant je pense.
Moumoute parle de ces RDV chez les docteurs, de ces petits enfants qui ne viennent plus la voir, des ces voisines qui ne passent plus…je la comprends ! Mais je n’ai pas envie de la plaindre sinon on ne s’en sortir pas pendant le repas.
Je lui pose des questions sur sa vie…elle a commencé à travailler à 13 ans dans une usine de bonbon et pendant 17 ans elle y a travaillé me dit elle fièrement.
Là, je préfère la voir me raconter sa vie…puis elle a rencontré mon grand-père que je n’ai jamais connue.
Moumoute avait le poste d’emballeuse, j’en plaisante avec elle et notre voisin de table en sourie. Elle voit de suite qu’il est réceptif à sa vie…et voilà, elle est partie…elle parle ! Parle !
Elle raconte les cafés restaurants qu’elle a tenus avec mon grand-père. Que mon grand-père était un fêtard indéfini, qu’il est arbitre central de foot, que maintenant il se retournerait dans sa tombe de voir ce qu’il se passe dans les stades…
Elle a raison, sur pas mal de choses.
La nourriture qui se trouve dans sa bouche, ne reste pas...elle me l’envoie dans mon assiette a chaque accélération de parole.
Je ne dis rien, je la regarde et m’arrête de manger car cela me coupe l’appétit. Elle a la bouche pleine et n’arrête pas de la remplir, prend un temps dingue pour mâcher. Je lui dit de prendre son temps…mais elle ne m’entends pas son plaisir et là…
Luc me téléphone au resto, je lui passe son arrière grand-mère. Elle est super contente de lui parler, même si elle parle super fort. Tout le resto est au courant de ce qu’elle dit…lol
Nous continuions notre repas, tranquillou…
Je reçois un message de mon ex patronne, sa compagne a accouché le petit Hugo de 2Kg il va bien, mais sa compagne qui a eu des complication. Elle est en soin intensif ! Il faut qu’elle récupère.
J’en parle avec Moumoute car elle aimait bien mon ex…
Voilà, le désert de fini nous voilà partie chez elle. Elle dit à tous ceux qui l’on croisait qu’elle habite tel adresse, de ne pas hésiter à passer.
Elle est vraiment incroyable… sacrée moumoute !
Je la dépose chez elle et enchaîne dans mes visites. Je pars vite fait voir la tata de Luc qui revient de
Je repars ce coût si voir ma tata Morelle et j’espère qu’il y aura Maud que je n’ai pas vue depuis le suicide de Jérôme.
Je prends des photos de la maison des enfants, ou j’étais gardée quand j’étais petite après l’école, une de mon école, de mon bâtiment et des escaliers car il avait la même odeur qu’avant.
Bien évidement, tout à changer…sauf la maison des enfants qui n’a pas changé et un peu l’école… mon bâtiment vient d’être refait !
Je monte tout doucement dans les escaliers et arrivée au 1er étage, j’avais l’habitude de tourner là pour rentrée chez moi. Qui n’est plus, je monte pour aller chez tata Morelle au 2ème.
Ce sont les mêmes dalles dans les escaliers depuis des années.
Tata est là, sur le seuil de la porte comme quand j’étais gamine et que je montais le mercredi matin pour qu’elle me garde. Sauf qu’elle n’avait pas avec sa robe de chambre satinée bleu pale. Elle est en jean et un petit pull noir, s’est cheveu sont les mêmes. Toujours aussi long et blond.
Elle est vraiment magnifique, une belle femme féminine souriante et toujours avec les mêmes expressions et cette manie de me tapoter sur le bras pour me parler. C’est vraiment elle !
Nous parlons de moi, toute les deux installées dans le salon… Maud ne va pas tarder me dit t elle.
Je lui raconte ma vie et elle me dit qu’elle a gardé toutes les cartes de différents pays que je lui ai envoyé. Oui, car cette femme et sa famille m’ont tellement donné d’amour. Même si ce n’était pas dans l’affectif mais elle était toujours là…
On papote en attendant Maud…
Au plaisir Sandy